Paroles de sculptures

Robert Lerivrain, sculpteur Lavallois et Marc Beaumin sculpteur céramiste Fougerais ne se connaissaient pas jusqu’à leur rencontre initiée par Monique Bretéché qui a saisi dans leur travail et leur personnalité une complémentarité artistique.
Bingo ! Les deux artistes ont trouvé matière à discussion au travers de leurs sculptures présentées au gARage, dans des techniques différentes.

Robert Lerivrain, toujours à la recherche de visages présente ses « Mésanges Bleues » faites de fragments de bois récupéré en plus d’autres « masques » ou « cathédrales ». Marc Beaumin, lui, transpose les « têtes-totems » de style Gavrinis, en avenantes figurines de céramique et propose aussi des constructions fines et élancées.

Une belle balade à faire pour s’oxygéner le cerveau et faire travailler son imagination.

Pour en savoir plus :

A propos de Robert LERIVRAIN

Qu’est-ce qu’un visage ?

 « Depuis un étrange jour de 1975, Robert Lerivrain est hanté par cette question, à laquelle ses œuvres n’ont cessé de chercher à répondre …

Aux figures uniques, le sculpteur préfère souvent les hydres à plusieurs têtes, parfois masquées. Parce qu’un visage peut être un masque, derrière lequel se cache un autre visage. Et aussi parce qu’une seule tête ne suffit pas à saisir la multiplicité et la mobilité de nos visages, sans cesse recomposés selon les moments, les émotions, les humeurs, ce que l’on veut exprimer ou dissimuler…

Hanté par le mystère insondable du visage, l’artiste n’est cependant pas homme à creuser un unique sillon, une thématique ou technique. Au contraire, il fuit la routine et les habitudes. Fourmillant d’idées, il teste sans cesse de nouvelles pistes, de nouveaux procédés ou matières. Depuis plus de cinq ans, il travaille le bois, auquel il s’était jusqu’alors très peu consacré. Assemblant des fragments de cagettes de récup, matériau pauvre s’il en est, il « dessine en 3 D », plus qu’il ne sculpte, des masques évoquant l’art africain ou les bricolages de certains artistes singuliers. Sculptures creuses, qui ne cachent rien de leurs artifices, de leurs secrets de fabrication et de leur vide intérieur. S’inscrivant dans cette démarche nouvelle, ses « Mésanges bleues », sortes de danseuses au corps gracile et fragile, avancent groupées, comme si elles se déplaçaient vers une destination connue d’elles seules. »

Nicolas MOREAU, in  Tranzistor l’émission 121(extrait) ,  3 novembre 2022.

https://robertlerivrain.jimdofree.com/les-m%C3%A9sanges-bleues/

A propos de Marc BEAUMIN

Sculpteur Céramiste né en pays d’algues à Roscoff, dans le Finistère vit à Fougères depuis 30 ans.
Il a travaillé près d’enfants en tant qu’art thérapeute et continue à recevoir aujourd’hui dans son atelier enfants et adultes qui viennent modeler et cuire dans un cadre de « libre expression ».
Passionné par la déclinaison des éléments : eau, terre, feu, il se consacre à la céramique depuis 1990.
Son ami, Jean Pierre Waeckel, artiste,sculpteur métal en parle ainsi en 2003 :
« Marc, rien ne lui est étranger dans la cuisson de la terre,
Rien ne lui est étranger dans l’art et la manière de façonner la glaise puis de la passer par le feu dans son four.
C’est à chaque fois une profonde révélation, une souffrance terrible.
Quand il écoute les cris de la terre, les objets prendre forme, c’est lui qui brûle.
Que va t-il advenir de ces formes inspirées par les battements de son coeur et modelées par le souffle de son âme ?
Que va t-il rester de son empreinte de mains, de doigts ? ne serait-ce qu’un autre langage.
Tout devient symbole et signes et s’exprime.
C’est sa façon d’aller vers un monde meilleur, un monde de communication… »

Aujourd’hui dans le cadre de l’exposition « Paroles de sculpture », il présente des oeuvres où la main de l’artiste initie, à partir du silence de la terre et de la pierre, un chemin vers la rêverie, causerie de l’imaginaire….

Pour en savoir plus : Marc Beaumin, 71 Rue de Rillé à Fougères        marc.oterboi@wanadoo.fr