Le joueur d’échecs

de Stefan ZweigIllustration David Sala – Ed Casterman

avec Gilbert Ponté

Seul en scène

Vendredi 3 mars 2023 – 20h30

« En véritable conteur, Gilbert Ponté donne vie avec une évidente fluidité à un texte profond et majeur de la littérature. » – Arts Mouvants

Sur un paquebot qui l’emmène en l’Argentine, le conteur rencontre plusieurs personnages remarquables, dont le champion du monde d’échecs Cvetkovic, paysan sorti du fin fond de la Hongrie, exceptionnellement doué pour les
échecs mais un abruti fini. Un second personnage est plus mystérieux: le Docteur B est un homme cultivé, intelligent, qui raconte au narrateur son histoire terrifiante. Ils sont réunis pour une ultime confrontation.

Illustration David Sala.

Le jeu d’échec n’est qu’un prétexte qui permet à Zweig d’aborder une période dramatique de l’histoire européenne: le nazisme.

Durée : 1h environ • À partir de 14 ans •

Entrée au chapeau, places limitées et donc réservation obligatoire  au 02 43 70 39 00 ou contact@garagedelagare.info.

La nouvelle de Zweig est une leçon magistrale de l’art de conduire un récit. De tenir en haleine son lecteur et spectateur. Il maîtrise totalement l’art de conter Tout y est, l’intrigue, l’esquisse des personnages, les péripéties, les coups de théâtre, les rebondissements. Avec une merveilleuse écriture synthétique qui est la marque de fabrication de Zweig. Chaque détail est au service du récit.

« Ce texte fort, Gilbert Ponté le fait entendre, sans autre artifice que le jeu, avec clarté… ll n’en fait pas moins percevoir
l’intensité douloureuse de ce Joueur d’échecs et la résonance qu’on peut lui trouver aujourd’hui. » L’Humanité

Gilbert Ponté – Comédien.

Gilbert Ponté travaille d’une manière toute personnelle le spectacle solo. Au fil des ans, il a créé son style de narration qui se rapproche du théâtre récit qu’on trouve spécifiquement en Italie, et dont il existe peu d’équivalent en France. Il s’agit de spectacles populaires et didactiques dont l’initiateur fut Dario Fo. Le comédien y affirme un corps parlant dans un espace vide.
La démarche artistique de La Birba Cie qu’il dirige, s’est développée autour de ses nombreuses créations seul en scène, La ferme des animaux d’après George Orwell, fable politique et rude diatribe contre les totalitarismes. L’Enfant de la cité de Gilbert Ponté, spectacle qui raconte l’immigration des italiens d’après guerre Francesco, le Saint jongleur François d’après Dario Fo, qui décrit la vie de Saint François d’Assise Michael Kohlhaas, l’homme révolté d’après une nouvelle de Heinrich Von Kleist, la dernière création solo de Gilbert Ponté, qui traite de la justice, s’inscrit dans cette continuité.

https://www.labirba.net/

Stefan Zweig

Autrichien ( 1181-1942)

Fils d’un père juif riche tisserand et d’une mère issue d’une famille de banquiers italiens, il étudie la philosophie et l’histoire de la littérature, l’aisance financière de la bourgeoisie israélite lui permettant de suivre ses goûts.
Avant la première guerre mondiale, il effectue de longs séjours dans les capitales européennes : Berlin, Paris, Bruxelles et Londres, puis se rend ensuite en Inde, aux États-Unis et au Canada. Ces voyages lui permettent de découvrir les littératures étrangères. Dans son journal, il se plaint de « l’inquiétude intérieure déjà intolérable » qui ne le laisse
jamais en paix et le pousse à voyager.
Durant la guerre il s’unit avec d’autres intellectuels, comme Sigmund Freud, Emile Verhaeren et Romain Rolland dans un pacifisme actif. Les souffrances et la ruine de l’Europe dont il est témoin le renforcent dans sa conviction que la défaite et la paix valent mieux que la poursuite de ce conflit.
Face à la montée du nazisme en Allemagne, il prône l’unification de l’Europe.
Sa vie est bouleversée par l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Dès les premières persécutions, il quitte l’Autriche pour l’Angleterre (Bath puis Londres). Il sera naturalisé en 1940. L’année suivante, il part pour le Brésil et s’installe à Pétropolis , sur les hauteurs de Rio de Janeiro.
Effondré par l’anéantissement de ses rêves pacifistes et humanistes d’union des peuples, il se donne la mort, s’empoisonnant au Véronal avec Lotte Altmann , sa seconde épouse.

Nouvelles : « Brûlant Secret » (1911), « La Peur » (1920), « Amok » (1922), « La Confusion des sentiments » (1927), « Vingt quatre heures de la vie d’une femme » (1927) et « Le joueur d’échecs » (1943, posthume) ;
Biographies : « Marie Antoinette » (1932) et « Marie Stuart » (1935) ; d’un roman : « La Pitié dangereuse » (1938) et d’essais : « Trois Maîtres » (1921), « Le Combat avec le démon » (1925) et « Trois poètes de leur vie » (1928),