Face de cuillère

Le Théâtre Artisanal Transgénique et le gARage

présentent

FACE DE CUILLÈRE

de Lee HALL
mise en scène Bernard CHANTEUX
avec Fanny Eychenne

Samedi 20 Octobre 2007 à 20h30, 52 spectateurs ont vibré devant « face de cuillère ».
Un repas a réuni 39 personnes à l’issue de la représentation.

Face de cuillère

Journal Ouest France

Vendredi 26 Octobre 2007

Monologue d’une enfant condamnée.

Elle préfère s’évader avec la voix cristalline de Maria Callas plutôt que d’écouter le dernier « boys band » à la mode. Son entourage la dit attardée mais aussi autiste, parce qu’elle montre des dispositions exceptionnelles pour le calcul mental.
Elle, c’est Steinberg, alias « Face de cuillère », surnom donné à sa naissance à sa bouille ronde. Cette pièce de Lee Hall (scénariste de « Billy Elliot » et auteur de « La cuisine d’Elvis ») distille les états d’âme d’une jeune fille malade, incarnée avec force par Fanny Eychenne. « J’ai eu un coup de coeur pour ce personnage. Son parler est direct, sans ambages, malgré la gravité du propos » dit l’actrice. Un coup de coeur également pour Bernard Chanteux: « J’ai découvert la pièce quand elle a été éditée et j’ai tout de suite imaginé Fanny dans le rôle. Sans elle, je n’aurais pas monté le projet. »
Christophe Feuillet


à propos de…

La pièce et l’auteur :
Sa mère l’a affublée d’un drôle de prénom : Steinberg. Et d’un surnom encore plus étrange : Face de cuillère. Parce qu’à sa naissance elle avait la tête ronde comme lorsque l’on regarde le reflet de son visage dans une cuillère. Autiste, l’adolescente est une virtuose du calcul mental et une adoratrice effrénée de la voix de Maria Callas qu’elle écoute des heures durant, s’identifiant à la Traviata, comme pour se libérer de ses angoisses. Car Face de cuillère sait qu’elle est condamnée par le cancer qui la ronge, comme la tuberculose l’héroïne de l’opéra de Verdi.

Lee Hall est surtout connu pour être le scénariste du film Billy Elliot. Il a aussi écrit La cuisine d’Elvis vu au Théâtre des Ursulines la saison dernière. Monologue poignant, son texte parle, d’une écriture simple teintée d’un humour élégant, de choses dérangeantes et terribles, avec une légèreté de ton remarquable et une lucidité bouleversante : le handicap mental, la souffrance d’un enfant qui sait sa fin prochaine. Loin de tout pathos, il fouille en douceur, avec une extraordinaire compréhension, les profondeurs de l’âme enfantine restant a distance respectable de ce tabou ultime.