Monique Bretéché et Anne-Marie Millet
Exposition en nocturne du 9 novembre au 9 décembre 2007.
Monique Bretéché
Au cours de ces deux dernières années, j’ai eu l’occasion de présenter des volubiles et des colonnes faits de ressorts, de fils de métal et d’éléments variés.
Au gARage, c’était pour Un autre regard, la première exposition d’hiver en nocturne.
L’an passé, pour Blanc, il s’agissait d’une installation en toile de verre qui occupait la moitié de la surface du gARage, un labyrinthe qui accueillait les œuvres de Nini Geslin et Patrick Jouault. C’est à nouveau une installation que je propose cette année en compagnie des canivets d’Anne-Marie Millet.
Il s’agit d’une yourte, mais d’une yourte un peu spéciale, une yourte qui flotte dans l’espace comme en apesanteur…
Des fauteuils sont installés ça et là qui vous invitent à prendre place…
Anne-Marie MILLET – St-Philbert de Grandlieu (44)
Elle présente ses œuvres pour la première fois. Ce sont des canivets : création en 3 dimensions en papier découpé et illuminés pour la circonstance…
« J’fais des trous des p’tits trous toujours des p’tits trous…..que ça en devient obsessionnel. Je n’arrête pas de découper. En fait l’idée de découper du papier blanc m’est venue en regardant un film, « Frida Khalo », qui se passe au Mexique. Là-bas, pour décorer les salles lors d’une fête, les gens accrochent au plafond des banderoles blanches comme nous suspendons des fanions de couleur. J’avais trouvé cela très beau. Ensuite, je suis tombée par hasard sur un livre de papier découpé que l’on appelle aussi canivet. A présent j’invente mes motifs. J’ai essayé de reproduire en papier les cloisons en bois découpé, les moucharabiehs, que l’on trouve au Maroc et qui permettent de voir sans être vu. »
A-M Millet.
| Canivet Le canivet est un petit canif utilisé pour découper le papier. L’instrument utilisé a laissé son nom à l’objet obtenu par son maniement. Ce procédé, très en faveur au XVIIIe siècle, fut aussi pratiquée au cours du XIXe siècle. La tradition des découpages remonte à des millénaires et en Europe, c’est à partir du 16ème siècle que cet engouement s’est développé. On a commencé par utiliser cette technique pour décorer des pages de livres et ensuite, cet art a été repris et peaufiné par les religieuses dont la patience a permis de donner tout son essor à cette activité. La technique en est simple mais requiert beaucoup de dextérité et de patience. |
L’exposition a accueilli 413 visiteurs.
Scénographie et mise en lumière : Monique Bretéché et Jacques Morin
Le vernissage a eu lieu le samedi 10 novembre à 18h00.
L’exposition était ouverte les vendredis, samedis et dimanches de 18h à 21h, durant cinq semaines.
L’accueil des visiteurs mobilise notre plus grande attention. Nous
souhaitons que le gARage ne soit pas un lieu de simple consommation
culturelle.
C’est pourquoi nous invitons les visiteurs à prendre un
verre avec les garagistes. Qu’il y ait des rencontres, de la
convivialité, des rapports humains…
Aléatoire nous a fait plaisir car le public est resté plus longuement que les expos précédentes…
Dans le même ordre d’idée nous apprécions les écrits laissés par les visiteurs…
Merci.
Morceaux choisis sur Aléatoire :
… merci pour ces moments magiques …
… une ambiance de poésie légère …
… de surprise en surprise au gARage. Cette dernière expo ne déroge pas à la règle …
… fairyland, wonderland, somewhere over the rainbow …
Dialogue entre Anna, 2 ans et Paul, 5 ans :
– on dirait un manège …
– non, c’est des anges.
… Magnifique ! c’est le plein de sensations… peu de mots à dire parce
que ça passe par la tête alors que là, c’est très physique comme
impression ça me donne envie de danser, c’est aérien … je suis
suspendue …
… Merci pour ce moment magique où le temps
s’arrête. Une pause bénéfique dans ce monde où l’on court beaucoup. Là,
on peut se laisser porter par ses rêves.
Les canivets : impression d’esthétique, de délicatesse, de perfection.
La yourte : j’y vois d’abord l’espace intergalactique avec la ronde des
comètes, des électrons libres… ensuite un coin de campagne au
crépuscule avec le frôlement des ailes des oiseaux, des chauves-souris…
puis les âmes du purgatoire cherchant vainement une sortie…mais toujours
une impression de sérénité …On en ressort calme, détendue, apaisée…
… Un rêve, un apaisement. Merci pour ce moment…
Très content très très beaux rigolo géniale mercie et orevoir (Martin, 8 ans)
… le SILENCE. Dans notre monde plein de bruit, un moment de silence
que cette installation impose et que tous respectent : quelle paix !
Merci les artistes.
… j’étais dans la matrice de la yourte qui respire !
La yourte, elle est pas une yourte normale, une yourte ça vole pas…c’est parce que celle-là elle est magique ! (Louna, 5 ans)
… Un seul mot : superbe.
Une oeuvre qui « montre » la lumière ! Ou c’est la lumière qui montre l’œuvre ?!
Un dépaysement dans une humeur froide qui « désorientalise ». Un
déplacement vers une certaine sérénité qui conduit au spirituel… musique
de l’âme ?
J’ai eu l’impression que la maison abritait des fées (Morgane, 11 ans)