De l’écrit à l’oeuvre d’art, « Filles de clef » est la traduction de récits authentiques, jardins secrets, écrits par des femmes et confiés à la perception d’artistes hommes.
Cette exposition mélange vécus et perceptions. S’y cotoient sculpture, peinture, vidéo, théâtre… un parcours dans le coeur des femmes au travers des oeuvres d’hommes.
A l’instar des textes, les oeuvres uniques abordent des sujets de réflexion diversifiés liés à l’univers féminin, sans tabou mais avec pudeur dans une transposition poétique et respectueuse.
« Se respecter, prendre soin de soi, s’aimer… »
« Fille de clef » car l’idée d’origine était de faire circuler entre les dix auteures anonymes une clef USB sur laquelle chacune pourrait alors poser ses mots… elles ont finalement mis en place une plateforme d’échanges web… mais le terme est resté, tellement la symbolique de la clef est évidente : partager des secrets, être liées entre elles, comme un passage de relais…
Les dix-sept textes de dix auteures anonymes différentes ont été traduits par cinq artistes: Charly, Ismaël Nunez, Tonitorfer, Rémi Lelong et Laurent Jeanne.
Coordination artistique: Catherine Sfoggia – Scénographie, commissariat: Monique Bretéché – Lumières: Jacques Morin.
Pour en savoir plus:
Filles de clef est une démarche artistique originale. Des récits authentiques, les jardins secrets et les alcôves, écrits par des femmes et confiés au regard d’hommes artistes.
Traduction de l’écriture par les arts plastiques, cette exposition mélange vécus et perceptions. Elle lance une
passerelle entre intimité féminine et regard masculin. Elle propose une déambulation à travers un monde à la fois personnel et partagé.
A l’instar des textes, les oeuvres uniques abordent des sujets de réflexion diversifiés liés à l’univers féminin, sans tabou mais avec pudeur dans une transposition poétique et respectueuse.
Nous sommes heureux de porter ce projet pour sa dimension humaine et collective, pour l’occasion qu’il offre de rassembler plusieurs artistes autour d’une même source d’inspiration et dans la perspective de partager cette aventure intime avec le plus grand nombre.
« J’ai traversé notre histoire, comme on traverse une maladie… »
Secrets d’alcôve
Le point de départ, ce sont des jardins secrets partagés. Des femmes qui parlent entre elles, des échanges souvent à deux, à propos de sujets intimes et personnels.
Le lien entre toutes est le besoin de s’interroger et de partager avec l’autre, les doutes, les peurs, les bonheurs, les réflexions, les désirs…
Ce sont des échanges à coeur ouvert, avec pudeur, dans des liens confiants, sans jugement où les forces et les faiblesses de chacune sont dites, décortiquées ou parfois seulement effleurées…
Ces femmes partagent aussi le goût de coucher sur le papier des mots, d’abord pour elles-mêmes, puis pour aller vers l’autre…
« Filles de clef » : un drôle de nom mais une réelle symbolique.
L’idée d’origine était de faire circuler entre elles anonymement une clef USB sur laquelle chacune pourrait alors poser ses mots… les choses se sont faites différemment puisque elles ont mis en place une plateforme d’échanges web… mais le terme est resté, tellement la symbolique de la clef est évidente : partager des secrets, être liées-reliées entre elles, comme un passage de relais…
Cette plateforme a donné lieu à la production de 17 textes (10 auteures différentes) et multiples échanges mail qui abordent un large éventail de sujets tels que le lien avec l’enfant, le compagnon, l’amant, le père, la mère…mais aussi, le rapport au pouvoir, la violence, l’isolement, le désir et la sexualité…
« …le coeur devenait énorme et lourd dans sa cage. Incohérente, comme un accès de fièvre que l’on ne maîtrise pas. »
Méandres féminins, échos masculins
Malgré les différences entre toutes ses femmes (âges, personnalités, situations, histoires et vécus), une perception des choses semble commune, comme une trame collective, une histoire féminine, en toile de fond de ces témoignages.
Et si ces confidences appartenant aux jardins secrets de chacune, pouvaient éclairer un jardin plus vaste ?
À quoi ressemblerait-il ?
Espace féminin (d’où les hommes ne sont pas exclus) avec ses zones d’ombres et de lumières, sans pour autant d’intention d’en faire un descriptif unique de la femme universelle.
L’idée est de proposer une forme plastique et visuelle à ce jardin secret des filles de clef, en soumettant les textesaux regards d’hommes artistes ; comme un écho masculin, dans une idée de partage de « l’intime spirituel » entre femmes et hommes. Une forme d’extériorisation artistique de regards intérieurs.
Carte blanche est donnée aux artistes sous réserve impérative de respecter :
1/ L’anonymat des auteures
2/ La confidentialité du projet jusqu’à son aboutissement
3/ La bienveillance qui a permis jusqu’ici l’expression sans réserves de chacune
4/ Respect du sens des textes
L’exposition propose ainsi une déambulation comme dans un jardin, dans les méandres des pensées féminines : de nombreux extraits de textes « mis en oeuvres » par Charly, Ismaël Nuñez, Tonitorfer, Laurent Jeanne. Vous aurez également l’occasion, dans un tête-à-tête intime, d’entendre ces mêmes textes dit par Rémi Lelong.
Les acteurs du projet :
Les artistes :
Charly : graphiste, inventeur de machines improbables à destination d’un large public
Ismaël Nunez : sculpteur métal
Tonitorfer : graphiste, dessinateur, peintre
Rémi Lelong : comédien
Laurent Jeanne : auteur, réalisateur, comédien, vidéographiste
Les auteures :
Des femmes anonymes
Elles partagent une réflexion sur les liens que les femmes peuvent tisser entre elles, avec les hommes, leurs rapports à leurs proches et à leur environnement. Elles voulaient un projet collectif et coopératif à l’image de sa genèse.
Tous ceux et celles qui donnent un coup de main : Estelle Maréchal, Matthieu Bureau, Dorothée Lanos, Clotilde Sers, Cécile Besnier, Catherine Sfoggia, Monique Brétéché et bien d’autres encore…